Notre ami Jean-Marc nous a partagé cette vidéo, que je vous partage à mon tour.
Fabien je pense que cela va beaucoup t’intéresser.
Voici pour ma part la réponse que j’ai faite à JM :
Merci Jean-Marc pour ce partage.En effet l’intervenante est brillante et remarquable.Il faudra que je re visionne une seconde fois cette vidéo, car beaucoup de choses me semblent extrêmement pertinentes, et en même temps je ressens un certain malaise quant à la capacité à prendre en compte les personnes qui n’ont pas la capacité à s’inclure dans le modèle qu’elle décrit.C’est fascinant, dérangeant, et plein d’espoir si l’humain (tous les humains et pas seulement ceux qui sauront s’adapter) est au centre du modèle.
Hello Frérot,
Très bien vu : effectivement passionnant. Je suis complètement d’accord avec sa phase diagnostic, d’autant que je me ressens dans ma perception du monde et du travail de cette génération « why ».
Evidemment il y a certains points aveugles puisqu’elle s’adresse en l’occurrence à des entrepreneurs et ce n’est pas un discours politique : donc orienter vers un projet de société à proprement parler. Donc il y aurait pas mal de questions si ça le devenait.
Bon ça m’a tellement intéressé pour tout t’avouer que ça me tenterait bien de postuler dans sa boîte pour voir ^^
J’ai beaucoup aimé et mon cerveau a travaillé… quelques points à signaler pour moi avec ma toute petite tête:
– oui pour l’évolution du monde de l’entreprise mais la bienveillance et l’amour pour les personnes qui travaillent sous la houlette d’un responsable n’est pas une nouveauté (une minorité sans doute) mais on invente rien… par ailleurs dire que les anciens sont décalés et dépassés certes mais je pense que les anciens peuvent être très utiles dans cette formidable évolution…
– la jeunesse attend le sens… bien évidemment et de tout temps je crois… sens, ! qu’ont peut être transmis les vieux…
– maître de notre destin : je suis perplexe comment peut on être maître de notre destin ? Nous sommes des etres très doués, tres intelligents et capables de choses grandioses mais par expérience notre savoir et nos dons si ils ne sont pas dirigés vers le bien commun sont nuls à ch…..
– quand j’entends : j’en ai plus dans mon smartphone que ce que tu as dans la tête…. je suis d’accord c’est vrai…. mais je crois que sans l’amour gratuit, sans la charité (dans cette vision de l’entreprise où est le faibl, le petit ?) sans le don de soi tous les idéaux perdent leur substance…
– j’aurais aimé entendre : le bonheur du travail bien fait , seulement après, oui la reconnaissance et la juste rémunération… (d’ailleurs la rémunération n’a pas été abordée)
Globalement j’adhère complètement mais il me semble que la connaissance de la nature humaine est encore à travailler ….. et une dimension une fois de plus n’a pas été abordée…. où est le bonheur de l’homme dans le travail qui lui a été confié pour l’humanité ?
Je ne relis pas sinon comme d’habitude j’efface tout…
Tres grosses bises à vous trois… maman
Pour ma part j’ai beaucoup pesté après Richard car je voulais avancer dans mes rangements et je me suis scotché pour écouter.
A part cela, je suis épaté par la qualité de cette conférence et donc les talents de la conférencière !
Pour le ressenti, je retrouve bien là les prémices que j’avais vécues dans les dix dernières années de ma carrière : les coups de machette dans les structures, la déstabilisation des acteurs, la non-reconnaissance, l’absence de bienveillance, le contrôle a tout crin sans marque de confiance…. Je pense que Maman a vécu les mêmes choses un peu plus tard et j’ai le sentiment que beaucoup de boites sont dans ce cas (Alain, chez Thalès, me donne l’impression d’avoir été confronté à ce triste constat).
L’analyse présentée ici me parait très juste et les 4 souhaits exprimés par les « employés » sont de bonne augure. Après les managers des entretiens de Valpré (dont l’homme de chez Danone) le discours développé sur le RH humain et « aimant » me met du baume au cœur.
Je partage vos remarques sur le devenir des gens « limités » dans leurs capacités (le reste de la fusée) : pourront-ils avoir une place dans les métiers qui n’existent pas encore ou devront-ils servir les robots qui auront pris leur place ?
Yolo ! super vos commentaires !
Pour poursuivre ta réflexion petite maman :
« oui pour l’évolution du monde de l’entreprise mais la bienveillance et l’amour pour les personnes qui travaillent sous la houlette d’un responsable n’est pas une nouveauté (une minorité sans doute) mais on invente rien… par ailleurs dire que les anciens sont décalés et dépassés certes mais je pense que les anciens peuvent être très utiles dans cette formidable évolution… »
Oui c’est une évidence qu’il faudrait de la bienveillance, mais c’est complètement passé à la trappe dans l’organisation des entreprises et ça manque cruellement. C’est bien de le réaffirmer. Ce qu’elle défend (aussi dans d’autres conférences) c’est justement l’intergénérationnel. Elle dit, une entreprise avec une pyramide d’âge vieillissante n’est pas assez agile pour évoluer avec les technologies, mais une start up qu’avec des jeunes manque d’expérience, notamment dans les ressources humaines et ça ne fonctionne pas. Il faut un échange de savoir et de compétence et que chacun puisse prendre sa part à sa manière dans le projet de l’entreprise.
– » la jeunesse attend le sens… bien évidemment et de tout temps je crois… sens, ! qu’ont peut être transmis les vieux… »
Oui et non. Notre génération n’a pas du tout la même perception du monde (elle prend l’exemple de l’écologie à ce sujet) et globalement a un ressentis assez noir sur l’évolution du monde. Du fait, le sens qu’elle recherche n’est pas le même que celui des générations précédentes bien que ces dernières aient beaucoup à nous apprendre.
– « maître de notre destin : je suis perplexe comment peut on être maître de notre destin ? Nous sommes des etres très doués, tres intelligents et capables de choses grandioses mais par expérience notre savoir et nos dons si ils ne sont pas dirigés vers le bien commun sont nuls à ch….. »
Je pense qu’elle parle de « maître de notre destin » dans le sens de ne plus être passif mais actif. De se responsabiliser et de prendre part aux changements collectifs plutôt que d’en être spectateur impuissant.
– « quand j’entends : j’en ai plus dans mon smartphone que ce que tu as dans la tête…. je suis d’accord c’est vrai…. mais je crois que sans l’amour gratuit, sans la charité (dans cette vision de l’entreprise où est le faibl, le petit ?) sans le don de soi tous les idéaux perdent leur substance… »
Je suis complètement d’accord avec toi. Le savoir du smartphone, c’est surtout du savoir technique mais cela ne remplace pas le « savoir être ». C’est là que l’échange intergénérationnel peut se jouer.
– « j’aurais aimé entendre : le bonheur du travail bien fait , seulement après, oui la reconnaissance et la juste rémunération… (d’ailleurs la rémunération n’a pas été abordée) »
Cela questionne frontalement ce qu’est la notion de travail. et là j’aimerais bien que tu développes ^^ Pour la rémunération, c’est un tout autre sujet car ça relève de la négociation entre une personne, un employeur, dans un contexte collectif. Est ce qu’on paie par rapport à un savoir ? une force de travail ? a une législation collective ? ça ne porte pas du tout le même sens selon où on se place.
Pour papa :
Vous en avez vu les débuts de ces changements, mais nous n’en verrons pas la fin. Dans une autre de ses conférences, elle explique assez justement qu’il ne s’agit pas d’une mutation actuellement. Il ne s’agit pas de passer d’une état stable de société à un autre état stable et nous serions dans l’entre deux. La technologie et la démographie évoluent tellement vite qu’en fait le concept de génération n’aura plus de sens dans 10 ans, nous serons en perpétuel mouvement, dans un état changeant perpétuellement. C’est ce qui est effrayant psychiquement, c’est de pas avoir le temps de maîtriser un sujet qu’il est déjà dépassé : comment prendre position dans cela?
« Je partage vos remarques sur le devenir des gens « limités » dans leurs capacités (le reste de la fusée) : pourront-ils avoir une place dans les métiers qui n’existent pas encore ou devront-ils servir les robots qui auront pris leur place ? »
Toute la grande question est là. Je pense que beaucoup de gens ne pourront pas retomber sur leurs pattes car les entreprises vont demander de plus en plus de savoir technique (dans la gestion des logiciels ou des robots) et tout le monde ne sera pas en capacité de suivre ce mouvement. Pour moi la solution ne sera pas dans le monde du travail, mais dans l’organisation de la société. Nous augmentons la production de richesses à un rythme jamais connu, la mécanisation et l’informatisation remplace les hommes sur des tâches pénibles et répétitives et ça c’est plutôt une bonne nouvelle. Maintenant que fait on de ce gain supplémentaire ? est ce qu’il est capté par une toute petite minorité ? ou est ce qu’on le réparti équitablement entre tous et notamment les gens qui n’ont plus d’emploi à cause de cette évolution? C’est dans ce paradigme que ce place la question du salaire universel à vie. Nous sommes convaincu actuellement que la notion de subsistance économique est liée à l’emploi : il faut travailler pour gagner ta croûte, or dans l’histoire c’est très récent. Il y a pleins d’autres manières d’avoir une place dans la société, de travailler pour le bien commun sans avoir d’emploi : c’est ça l’enjeu futur à mon sens.