Aujourd’hui, nous avions rendez-vous avec André Brinon pour lui rendre visite avec son frère François.
Nous sommes donc allés chercher « France » à Montlignon puis sommes allés à la maison de retraite de Versailles.
Nous étions là-bas pour 11h et avons donc papoté jusqu’à midi. Jean Charil (99 ans) est venu nous rejoindre pour l’heure du déjeuner.
Nous avons mangé « au restaurant d’entreprise » (désolé pour le carême) un petit repas simple mais très correct.
Jean n’a pas parlé car il n’entend rien mais les deux frères – qui sont beaucoup moins sourds – ont bien échangé, eux !
Les petites soeurs qui étaient sur des tables un peu éloignées souriaient de bon cœur en les entendant et me faisaient de temps à autre des clins d’yeux ou des petites mimiques…. 😉
Pour les nouvelles les concernant :
André souffre encore de ses jambes et a toujours beaucoup de mal à se lever le matin. En revanche, lorsqu’il se déplace avec son déambulateur à roulettes, il « trace ». Il est heureux. Il se remet au grec ancien et fait quelques topos théologiques aux profs. d’une école catho. proche de Versailles. Il vit dans un véritable studio (réputé la plus belle chambre de la maison) : une belle pièce à vivre, une belle chambre, une petite salle d’eau / WC, une petite entrée, une cuisine où il n’a pas le droit de cuisiner… mais il peut y ranger de la vaisselle (verres par exemple) et les bouteilles qui lui sont offertes. Ce pourrait être une chambre d’évêque alsacien !
François ne va pas mal. Lui s’occupe de faire une longue et sérieuse étude sur les méthodes catéchétiques ; les causes et conséquences de la baisse endémique du nombre d’enfants catéchisés et de leur engagement après la profession de foi. Il passe aussi beaucoup de temps à préparer les homélies… qu’il ne peux pas prononcer puisqu’il n’a pas de mission pastorale (sauf celle de rester chez lui). Le monde ecclésial n’est pas tendre ! Tous souhaitent qu’il aille rejoindre André mais personne ne lui dit ouvertement. De son côté, lui estime que la décision lui appartient en propre et que, pour le moment (94 ans) c’est encore trop tôt !
Jean nous a paru encore « bien » pour 99 ans. Ce qui est difficile, c’est que l’on ne peut pratiquement pas communiquer avec lui à cause de sa surdité. André trouve que Jean a beaucoup baissé, mais bon ! Tous deux ont l’habitude de se parler par écrit. Le trait d’humour de la journée revient à André qui nous a expliqué que Jean oubliait tout et que c’était pénible mais, en rentrant de la cantine, André s’est mis à fouiller fébrilement dans toutes ses poches puis est retourné dans le hall car il cherchait un petit papier qu’on venait de lui remettre 😉
Au total, une bonne journée un peu fatigante, avec beaucoup de pluie. Nous l’avons terminée par la cérémonie des cendres à Labbeville (à 18h) après avoir récupéré Jacqueline et Jeannette à Arronville et Victor à Nesles. Le Père Zbigniew était très heureux… nous étions 62 alors qu’il avait déjà fait une première cérémonie à Nesles, ce matin et il en faisait une dernière à Valmondois à 20h !
Gros bisous.
Papounet
C’est chouette de les voir ensemble !
Que serons-nous au même âge… ?